Emploi de médecin coordonnateur : pourquoi de nombreux postes de médecin coordonnateur ne sont pas pourvus ?

30 avril 2021 | Médecin coordonnateur

Le médecin coordonnateur exerce une fonction particulière encadrée par l’article D312-158 du Code de l’action sociale et des familles, modifié par le décret no 2011-1047 du 2 septembre 2011 – article 2, qui définit ses missions. Cette fonction, garante du parcours de soin, n’existe que dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).  Le médecin coordonnateur contribue à la qualité de la prise en charge gérontologique des résidents en favorisant la coordination générale des soins entre les différents professionnels de santé (salariés ou libéraux) intervenant dans l’établissement. Or, nombreux sont les EHPAD confrontés à d’importantes difficultés de recrutement sur ces profils. On vous explique pourquoi.

Les EPHAD n’échappent pas à la pénurie de médecins

Selon le dernier rapport du service statistique du ministère de la Santé et des Solidarités, les effectifs de médecins ont peu évolué sur les dix dernières années alors même que la population française augmentait et que les générations du baby-boom arrivaient à un âge synonyme d’une plus forte consommation de soin. Résultat : la densité de médecins a diminué de 2,2 % au cours de la période passant de 325 à 318 médecins pour 100 000 habitants. Le médecin coordonnateur en EPHAD n’échappe pas à cette règle. Les législateurs se demandaient déjà en 2013, si « le fait de rechercher des médecins coordonnateurs dans le corps médical existant risque d’aggraver la pénurie de médecins déjà fortement ressentie par une partie de la population. » (source issue des questions de l’assemblée nationale). Cette pénurie générale de profils de professionnels de Santé est donc à l’origine des difficultés de recrutement de médecins coordonnateurs, qui plus est lorsque l’EPHAD est situé en zone sous-dense.  Mais ces difficultés tiennent aussi à d’autres facteurs, inhérents à ce métier.

Le médecin coordonnateur au cœur du parcours de soin : un positionnement parfois compliqué

Le médecin coordonnateur « contribue, auprès des professionnels de santé exerçant dans l’établissement, à la bonne adaptation aux impératifs gériatriques des prescriptions de médicaments et des produits… » (article L. 313-12 du code de l’action sociale et des familles). Son métier le positionne à l’interface entre la direction d’établissement, les résidents et leurs familles, et les professionnels de soin. Concrètement, son métier est de mettre de l’huile dans les rouages du parcours de prise en charge en établissement gériatrique, ce qui le positionne en première ligne des difficultés organisationnelles et du manque de moyens. Ces contraintes inhérentes au poste sont sources de turn-overs, tensions, voire de ruptures de contrats et de difficultés de recrutement.

Le temps partiel, principal frein au recrutement du médecin coordonnateur

Les études montrent que dans près de 50 % des cas, les établissements proposent des postes de médecin coordonnateur à temps partiel. Certains proposent que le médecin complète son activité par le suivi médical de résidents de l’établissement, ce qui est permis et même encouragé par l’arrêté du 26 avril 1999. Mais ce n’est pas toujours possible et dans les zones moins denses, il est alors plus difficile de combler le temps laissé vacant par un poste à temps partiel.  

Ces difficultés ne doivent pas vous décourager et certains freins peuvent parfois être facilement levés. Si vous souhaitez recruter ce type de profil, un cabinet de recrutement peut vous aider, à travailler sur l’attractivité du poste et à mettre en place une stratégie de sourcing adaptée.

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