Réforme des retraites des médecins : quoi de neuf ?
Alors que les retraites endurent l’un des plus gros bouleversements de leur histoire, la France freine net des deux pieds devant cette future réforme. Annoncé prudemment pour 2025, le système universel des retraites tend manifestement à s’installer dans le but de contrer les inégalités nationales. Encore sous la coupe de concertations sectorielles, qu’en est-il de la réforme des retraites des médecins et quel impact présentera cette réforme sur leur carrière ?
Réforme des retraites des médecins : premières modifications.
Mise en place en 1949, la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), gère les trois types de régimes obligatoires : le régime d’assurance-vieillesse de base, le régime de retraite complémentaire obligatoire et depuis 1960 le régime des allocations supplémentaires de vieillesse (ASV) pour les médecins conventionnée. La population couverte concerne les médecins libéraux, mais également leurs conjoints collaborateurs.
Initialement destinée à disparaître lors de la mise en place de la réforme, la CARMF va vraisemblablement subsister pour les médecins libéraux. La gronde des médecins sur les derniers mois, soucieux de préserver et préserver les futurs emplois d’une retraite incertaine à finalement payé. Un engagement décisif donné par le gouvernement ces derniers jours suite à des mois de concertations.
Concrètement, qu’est-ce que cela change ?
La conservation de la CARMF annoncée ces derniers jours ne permet pas d’appréhender clairement le fonctionnement de ce nouveau système de retraite à destination des médecins de France. Malgré tout, les premiers points se clarifient quant à l’uniformisation de ces caisses de retraite.
La CARMF conserverait la main sur le prélèvement des cotisations sociales du régime de base, et ce, dès le premier euro versé. Elle disposera du pouvoir de maintenir un niveau de prélèvement constant à hauteur de 41 000 euros annuel. Une première nouvelle favorable, car si le régime de base passait sous l’égide du régime universel, le niveau de prélèvement chutait de presque cinq points.
Deuxième excellente nouvelle, l’allocation supplémentaire de vieillesse, vouée à disparaître dans le texte de loi initial, sera sauvegardée sous la coupe du régime universel. Tout comme la prise en charge de l’assurance-maladie dans la limite des deux tiers de la cotisation correspondante.
Concrètement, le secteur de la médecine voit clairement les désavantages de cette réforme se réduire. Encore en pleine concertation sectorielle et échanges avec les partenaires sociaux, le débat final au parlement ne verra sa programmation qu’après les élections municipales du mois de mars. Une fois le texte voté, c’est en 2025 que le système de retraite français deviendra intégralement universel.
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