Médecin hospitalier retraité : avez-vous pensé au cumul emploi retraite ?

16 décembre 2019 | Annonces médicales

Assouplies, les règles permettent au médecin hospitalier retraité de conserver ou de reprendre un emploi. Le praticien perd normalement son statut dès la limite d’âge atteinte. Pour conjuguer emploi et retraite, il doit donc se faire recruter par une structure. Il peut également exercer de manière plus libre mais, obligatoirement, sous contrat. Peu usitée actuellement, la solution du cumul emploi retraite conquiert de plus en plus de praticiens. D’après le Conseil National de l’Ordre des Médecins, le CNOM, la double situation devrait concerner plus de 35 000 médecins d’ici 2025. Privilégiée essentiellement par les professionnels masculins, la reprise d’une activité s’exerce principalement à temps partiel. La durée ne dépassant pas 3 ou 4 mois.
Et vous, en tant que médecin hospitalier, avez-vous déjà envisagé le cumul emploi retraite ?

Cumul emploi retraite : les conditions

Le cumul emploi retraite des médecins hospitaliers est autorisé par le décret n° 2005-207 du 1er mars 2005. L’activité se prolonge alors au-delà de la limite d’âge. La durée de l’exercice supplémentaire est, à la base, restreinte à 3 années. Un certificat délivré par un médecin agréé valide l’aptitude du praticien. Les instances locales gardent un droit de supervision afin de donner leur accord. La limite d’âge a été relevée par la loi Santé de 2016. Jusqu’au 31 décembre 2022, le cumul emploi retraite peut s’effectuer jusqu’à 72 ans au lieu de 67 avant cela. Des mesures qui encouragent cette formule destinée à contenter les praticiens comme à pallier le manque de professionnels.

Exercer la médecine plus longtemps

Tous secteurs confondus, nombreux sont les professionnels aimant leur travail. Ce n’est pas pour autant qu’ils renonceraient à une retraite bien méritée. L’engagement du médecin semble dépasser ce cas. La vocation, au service des patients, peine à s’amenuiser. Après trois ou quatre décennies de carrière, l’arrêt brutal du métier paraît insurmontable à certains. Si le cumul emploi retraite concernait moins de 3 000 praticiens il y a quelques années, le chiffre est en constante augmentation. La majorité des médecins en cessation d’activité optent alors pour un poste à temps réduit.

Maintenir une activité appréciée permet de conserver un quotidien actif et les contacts avec les collègues. Moins contraignant, le planning offre davantage de temps pour participer à des congrès. Des heures sont dévolues à la formation et à l’intégration des nouvelles recrues. Une variété enrichissante est instaurée au sein de la discipline maîtrisée. Se maintenir actif physiquement et mentalement correspond à l’exigence d’un métier où les connaissances, sans cesse renouvelées, doivent être constamment mises à jour.

Compléter une retraite insuffisante

Contrairement aux idées reçues, la pension retraite d’un médecin hospitalier demeure modeste. En moyenne comprise entre 2 000 et 2 500 € mensuels, elle accueille un complément bienvenu. Pour une part de la profession, la reprise d’une activité au-delà de l’âge de la retraite n’est pas un choix. Une nécessité financière motive en premier lieu cette action. Toutefois, les relevés de la CARMF, Caisse Autonome des Retraites des Médecins de France, révèlent que l’amour du métier reste prégnant. En effet, la majorité des praticiens allongeant leur exercice ne sont pas concernés par les pensions modestes. L’aspect financier compte sans surpasser la vocation.

Répondre au besoin de postes

Conscient des difficultés du marché, le médecin hospitalier veille à son remplacement. Suivant la zone géographique d’exercice, trouver un remplaçant se montre difficile. Même si la pénurie de praticiens touche davantage l’exercice libéral, le professionnel hospitalier refuse de laisser son poste vacant. Il cumule donc emploi et retraite le temps de s’assurer que son départ ne nuise pas à son équipe. La pénurie démographique influence grandement la décision du praticien. Le nombre de jeunes médecins diminue face à la difficulté et à la durée des études. Cela explique, en partie, l’augmentation prévue du nombre de praticiens retraités en activité. Le numerus clausus récemment revu à la hausse pourrait à l’avenir accroître la quantité de diplômés. Mais ces derniers ne rejoindront pas les rangs hospitaliers avant plusieurs années. Dans ce contexte, les médecins désireux de conserver leur poste obtiennent aisément satisfaction.

Trouver un emploi lors de sa retraite

Les postes vacants en médecine foisonnent. Un praticien hospitalier retraité peut choisir d’exercer une activité à temps partiel ou à temps complet. Des structures publiques ou privées contactent les cabinets de recrutement dans le but de trouver le candidat idéal. Par son expérience, le médecin hospitalier à la retraite représente une recrue parfaite. Pour varier de son précédent exercice, le praticien peut intégrer un service de médecine du travail. Certains changent de secteur pour intégrer les rangs des assurances. Des cabinets dits éphémères offrent aussi des opportunités. Ouverts pour contrecarrer la désertification médicale, leur aspect ponctuel séduit les retraités. Là où un jeune praticien manquerait de plan d’avenir, la durée déterminée devient un atout pour se libérer au bout de quelques années.

Les jeunes retraités attirent davantage les recruteurs. Leur pratique récente rassure sur leurs compétences. Leurs connaissances demeurent d’actualité. Pourtant, quels que soient l’activité projetée et l’âge du candidat, les opportunités abondent. Un cabinet de recrutement spécialisé dans le médical vous oriente rapidement. Au fait des lois et des postes vacants, il facilite les démarches. Concrétisée, à la retraite, une nouvelle carrière peut commencer.

Pour toutes ces raisons, le cumul emploi retraite des médecins hospitaliers va croissant. Il concerne d’ailleurs d’autres branches parmi les médecins qui exercent en libéral, les généralistes et les spécialistes. Guidés par la passion du métier, les praticiens sont également soucieux de maintenir leur niveau de vie. Au service des jeunes recrues ou de la recherche, l’expertise des professionnels confirmés est un atout essentiel.

La contrainte joue aussi un rôle dans la poursuite de l’activité médicale. La responsabilité de trouver un remplaçant allonge la prise effective de la retraite. Dans certaines zones géographiques, pourvoir un poste hospitalier prend du temps. Heureusement, les mesures tendant à pallier ces difficultés semblent émerger. La valorisation du cumul emploi retraite des médecins hospitaliers récompense cet investissement. Les cabinets de recrutement au fait de la question deviennent des alliés de poids. Mise en relation avec les structures, propositions de postes adaptés aux desiderata du candidat, expertise et réactivité facilitent le parcours du praticien retraité. Qu’il reprenne une activité par obligation ou par choix.

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