estIl y a quarante ans, on comptait environ cent mille médecins et on ne manquait pas de médecins du travail. Aujourd’hui, une pénurie existe alors qu’il y a plus du double de médecins. Ce constat s’explique en partie par le fait que la médecine du travail est une spécialité peu connue. Pourtant, elle peut être une bonne piste pour la reconversion de médecin.

Devenir médecin de travail après une reconversion réussie

N’importe quel médecin en activité peut ainsi se reconvertir dans la médecine du travail. Pour assurer un emploi de médecin du travail, il devra toutefois au préalable réussir le concours spécial de l’internat (concours européen). Pour passer ce concours, il faut avoir exercé trois ans au minimum.

Ce concours est une porte ouverte pour pouvoir se réorienter, quelle que soit sa spécialité, vers le métier de médecin de travail. Pour passer le concours, l’étudiant est considéré comme interne durant sa formation. Cette formation concerne évidemment la théorie, mais aussi la pratique. Une fois le concours réussi, le nouveau médecin du travail devra exercer 4 ans au minimum. Une fois le concours réussi, le nouveau médecin est alors titulaire d’un DES de médecine du travail.

Dans certains cas, la formation de 3 ans peut être réduite à deux ans si le médecin a des acquis professionnels suffisants. Cette formation est à temps complet. Vous devrez donc mettre entre parenthèses votre carrière durant cette période. En tant qu’interne, vous serez rémunéré durant celle-ci.

Pour ce qui est du collaborateur médecin (l’autre voie d’accès au métier de médecin du travail), il peut être employé sans passer le concours. Le médecin du travail perçoit un salaire. Le décret mis en place en 2012 autorise en effet l’embauche d’un collaborateur médical. Un médecin qui exerce peut alors se tourner vers la médecine du travail et assurer le poste de collaborateur à condition toutefois de signer une promesse de contrat de travail et de suivre la formation complémentaire de 4 ans, déjà mentionnée.

Le collaborateur peut effectuer les examens médicaux, prescrire d’autres examens, remplacer le médecin titulaire ou participer aux différentes actions de prévention sur le lieu où il travaille.

Lorsque le médecin du travail est en poste, il pourra s’orienter vers la coordination d’une équipe, participer à des travaux de recherches ou des enquêtes épidémiologiques.

Se reconvertir en médecin du travail ? Pourquoi ?

Si votre emploi actuel ne vous satisfait plus, mais que vous souhaitez rester dans le domaine de la médecine, un poste de médecin du travail (ou de collaborateur) peut s’avérer être une excellente solution. C’est l’assurance d’avoir des horaires fixes (35 heures par semaine, rappelons-le) et d’être employé en tant que salarié. Cette profession est aussi très bien rémunérée. En début de carrière, un médecin du travail gagne 30 000 euros en moyenne par an. Après 5 ans, il est rémunéré à hauteur de 75 000 euros. Le nombre de médecins de prévention reste bas et les offres sont très nombreuses. Il est donc ainsi plus facile de trouver le poste que l’on souhaite, là où on le souhaite.

S’il occupe un poste dans une petite entreprise avec un nombre d’heures de travail restreint, il pourra, comme nous l’avons déjà mentionné, exercer également en tant que généraliste indépendant ou ponctuellement dans une structure médicale (quelques heures par semaine en hôpital, par exemple, en fonction de sa spécialité première).

Avec les nouvelles obligations de santé dans les entreprises, le médecin du travail est de plus en plus demandé. C’est donc un emploi très recherché et vous avez l’opportunité de trouver rapidement une offre d’emploi de médecin du travail.

Pour encore simplifier votre recherche d’emploi, mais aussi votre reconversion, vous pouvez faire appel à un cabinet de recrutement médical expert dans le domaine. Ces experts pourront vous conseiller au mieux sur le parcours de reconversion à réaliser en fonction de votre carrière et compétences. Ils sont également là, évidemment, pour vous aider à trouver vite l’emploi de médecin du travail. Il dispose, en effet, de très nombreuses annonces sur tout le territoire français et peut à ce titre vous présenter les offres disponibles une fois votre reconversion réalisée.

Les activités du médecin du travail

Le médecin du travail est un professionnel de la santé qui pratique au sein de collectivités locales ou d’entreprises. Son rôle est d’intervenir dans le domaine de la santé au travail : conditions de travail, prévention, hygiène. Il va recevoir les salariés en consultation pour s’assurer de leur aptitude à travailler, et si besoin des améliorations de leur poste de travail. Il peut détecter des pathologies en lien avec les activités (posture, risques psychosociaux, etc.). Il peut mener des études dans ce domaine en plus de ses activités.

Le médecin collaborateur

Le médecin généraliste qui veut se reconvertir en médecin du travail va d’abord passer par le statut de médecin collaborateur. Il doit avoir une promesse d’embauche par un service de médecine du travail. Il va profiter du tutorat par un médecin du travail pour acquérir les compétences et l’expérience requises. En parallèle, le médecin collaborateur va suivre une formation pendant quatre années pour compléter ses connaissances théoriques dans cette spécialité. Le médecin collaborateur pourra évoluer vers le poste de médecin du travail.

Les avantages du médecin du travail

Vu la pénurie de médecins du travail, il y a beaucoup d’emplois à combler. Les médecins en reconversion sont appréciés par les employeurs. Le médecin du travail est un salarié de l’entreprise ou de la collectivité, il est donc soumis au Code du travail. Il travaille 35 heures par semaine avec des horaires fixes, contrairement au médecin en libéral qui va travailler plus de 50 heures et faire des gardes de nuit et le week-end. Le salaire du médecin du travail est proportionnellement très élevé compte tenu des horaires effectués. Autre avantage pour les médecins en reconversion, le médecin du travail a une vraie légitimité dans l’entreprise, ce qui lui procure le sentiment d’être utile pour les salariés. C’est un métier idéal pour les médecins qui cherchent un sens à leur pratique. Dans certains cas, il est possible de combiner la pratique en cabinet et celle en médecine du travail.

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