À l’heure actuelle, le recrutement d’un médecin est de plus en plus difficile. Chaque année, ce sont de nombreux postes qui ne sont pas pourvus. Faisons ici un point de situation et voyons quels sont les freins rencontrés par les praticiens. 

Postes de médecins : quelle est la situation actuelle ? 

Dans les hôpitaux comme en médecine de ville, la pénurie de praticiens de santé s’accentue depuis plusieurs années. Les déserts médicaux concernaient en 2019 près d’une commune sur trois, et ce sur l’ensemble du territoire. En 2020, ce sont 5 000 médecins en fin de carrière qui ne seront pas remplacés par la nouvelle promotion.

Un constat alarmant qui englobe l’ensemble des professionnels de santé, mais qui se vérifie tout particulièrement au sein des médecins urgentistes. La médecine du travail, la psychiatrie ou encore la radiologie sont également des spécialités considérablement impactées par ce manque de personnel soignant. 

Pourquoi certaines offres d’emploi de médecin ne sont-elles pas pourvues ?

Les difficultés croissantes causées par la pénurie sont en partie responsables. En effet, c’est un cercle vicieux qui s’opère. La tension ressentie et la surcharge de travail que doivent assumer les médecins en poste amènent nombre d’entre eux à le quitter. De fait, ce sont de plus en plus d’emplois non pourvus. 

En zone rurale, la médecine pratiquée en elle-même ne constitue pas un frein, au contraire, sa globalité et sa diversité motivent de nombreux jeunes médecins à s’installer en cabinet médical ou en centre de soins. Le problème se situe au niveau des conditions d’exercice. Le manque de temps et les nombreuses tâches de gestion à réaliser en plus des consultations et déplacements découragent les praticiens à s’installer. En ce sens, le salariat attire plus de candidats que la médecine libérale. Les échanges entre collègues, le gain de temps personnel ou encore l’accès à des congés sont autant d’arguments qui poussent les médecins à postuler. 

Dans les hôpitaux, les restrictions budgétaires provoquent des conditions d’exercice toujours plus contraignantes pour le personnel soignant. Le manque de temps et de matériel ne facilite pas l’implantation durable des médecins. Sans compter les différences de rémunérations qui existent entre le secteur public et le secteur privé. 

De façon globale, en médecine générale ou chez les spécialistes, la recherche de qualité de vie au travail est primordiale. Les jeunes médecins désirent avant tout pouvoir exercer dans de bonnes conditions, dans une ambiance agréable et souhaitent avoir du temps pour leur vie personnelle.

Des solutions pour enrayer la pénurie de médecins

Face à cette situation de plus en plus préoccupante, il est nécessaire de trouver des solutions concrètes. Divers moyens sont étudiés ou déjà mis en œuvre, en voici quelques exemples.

La fin du Numerus Clausus

Souvent pointé du doigt comme le facteur principal du manque de médecins, le Numerus Clausus était appliqué aux études de santé en France depuis 1971. Il est dorénavant supprimé. Pour rappel, le Numerus Clausus désigne la limitation du nombre d’étudiants de Première Année Commune aux Études de Santé admissibles en deuxième année, afin de poursuivre leur parcours en médecine, pharmacie, maïeutique et odontologie.

Sans cette limitation, la pénurie de médecins devrait donc, logiquement, s’amenuiser. Mais les bénéfices de cette mesure ne se ressentiront que dans quelques années. Dans les faits, même si le Numerus Clausus est supprimé, les universités comme les CHU ont, eux, toujours des places limitées selon leurs capacités d’accueil. Une sélection est donc toujours effectuée. L’augmentation du nombre d’étudiants pouvant poursuivre plus aisément leur cursus universitaire médical reste néanmoins un grand pas pour renflouer nos effectifs de médecins.

Redonner de l’attractivité

Certaines spécialités de médecine sont délaissées par la majorité des étudiants. On pense notamment aux urgences, service particulièrement difficile avec un important besoin de recrutement de médecins. Même si l’emploi médecin en activité libérale est contraignant aussi, c’est tout le Service Public Hospitalier qui semble désintéresser les candidats : contraintes horaires importantes, astreintes et gardes, forte pression et stress permanents, salaire peu attractif…

La situation est telle que les postes non pourvus sont souvent alloués à des praticiens contractuels, en attendant de pouvoir les attribuer à des praticiens hospitaliers fonctionnaires. En revanche, offrir de nouvelles perspectives de carrière ou revaloriser ces postes financièrement (voire avec d’autres avantages sociaux) seraient des outils indéniables pour susciter l’intérêt des futurs docteurs.

Il en va de même pour pallier la pénurie de médecins dans certaines zones géographiques. C’est ce que l’on appelle communément les « déserts médicaux ». Des localités ont saisi ce problème à bras-le-corps en procurant des avantages à s’installer ou à reprendre un cabinet (aide financière à l’installation, voire zéro frais à débourser ; logement gratuit, etc.). Certaines communes ont pris les devants en recrutant leur médecin de ville avant même l’obtention du diplôme. Elles aident le médecin stagiaire avec une bourse, accordée mensuellement selon une convention, contre l’engagement de celui-ci pour exercer son activité dans la commune ou le département pendant une durée minimale.

La télémédecine

Solution ultime, mais très efficace pour garantir encore l’accès aux soins, la télémédecine se développe de plus en plus. Elle concerne surtout les spécialités médicales, mais ce dispositif a déjà été mis en place dans des communes où n’exerce plus aucun médecin généraliste. L’essor de la télémédecine ne règlera pas le problème en lui-même, mais permettra au moins de limiter les dégâts sur la santé des patients.

Faire appel à un recruteur médical

Résoudre la problématique des postes médicaux non pourvus nécessite forcément une meilleure visibilité des postes à pourvoir. Avec un réseau professionnel étendu sur tout le territoire, le recrutement médical comporte des avantages indéniables tant pour la structure proposant une offre d’emploi docteur que pour les praticiens en recherche d’un emploi médical.

Outre le temps gagné en confiant cette mission à un recruteur médical, cette démarche permet d’établir de vrais projets de collaboration. L’expertise de ce professionnel est le gage aussi bien d’une sélection adéquate des candidats pour un poste, que de la proposition d’affectations totalement compatibles avec le profil et les souhaits d’un médecin.

Par ailleurs, le recruteur médical est un intermédiaire permettant la mobilité géographique des docteurs et autres praticiens hospitaliers, limitant ainsi les zones de désert médical.

Le monde de l’emploi médical possède ses propres codes, à nous de les comprendre et de les améliorer !

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