Félicitations ! Vous remplissez toutes les conditions pour devenir praticien en milieu hospitalier. Vous hésitez cependant entre vous faire embaucher en tant que praticien contractuel ou bien voler de vos propres ailes grâce au statut de libéral. Pour vous aider à choisir, voici tout ce qu’il faut savoir sur un sujet important : la rémunération. 

Praticien contractuel : de quoi parle-t-on ?

Un médecin praticien contractuel travaille dans un établissement de santé privé. Sa situation est distincte du statut d’un praticien hospitalier qui exerce dans un hôpital public après avoir réussi le concours national de praticien hospitalier. Il est néanmoins possible pour un praticien contractuel d’être recruté au sein d’un établissement public, mais ces contrats servent à remplacer des membres de l’équipe médicale absents et ne doivent pas durer plus de six mois.

Quel sera votre salaire de praticien contractuel ?

Depuis le 1er octobre 2020, la rémunération brute annuelle d’un praticien est basée sur une grille constituée de quatre niveaux. Ses montants sont indiqués en annexe de l’arrêté ministériel datant du 28 septembre 2020 : 

• Niveau 1 : 49 568,10 €
• Niveau 2 : 50 409,31 €
• Niveau 3 : 51 587,36 €
• Niveau 4 : 52 933,33 €

Ces sommes peuvent être complétées par des indemnisations prévues pour le temps de travail additionnel, les gardes faites le soir, le week-end ou les jours fériés ainsi que pour les périodes d’astreinte.

Est-il possible de cumuler plusieurs activités ? 

Selon le code de la santé publique, le cumul d’activités médicales est rigoureusement interdit pour un praticien contractuel recruté à plein temps dans un établissement public. Cela est néanmoins possible sous conditions pour un praticien exerçant à temps partiel. Un praticien travaillant à plein temps dans un établissement privé peut exercer une activité à son compte. Cette dernière ne doit pas néanmoins compter pour plus de 20 % de son temps de travail.

Le salaire d’un praticien libéral est-il réellement plus attractif ?

Si un praticien libéral peut choisir de se positionner en secteur 2 et ainsi décider librement du montant de ses honoraires, il est important de savoir que des frais supplémentaires viendront grever les revenus issus de ses activités. Il devra s’acquitter d’abord chaque année d’une prime d’assurance responsabilité civile dont le montant peut varier en fonction de sa spécialité et de son degré d’expertise. D’autre part, un praticien libéral devra cotiser à une caisse de retraite complémentaire afin de compléter la pension proposée par la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France. Enfin, le chiffre d’affaires d’un praticien libéral dépend de l’activité de son cabinet. Cette dernière est susceptible de fluctuer grandement d’une période à l’autre, ce qui occasionne un risque financier que ne connaissent pas les praticiens contractuels. Par conséquent, la rémunération n’est pas nécessairement la moins avantageuse pour ces derniers.

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