Poste de médecin urgentiste : faut-il travailler en clinique ou en hôpital public ?
Depuis 2019, l’activité des urgences connaît une croissance continue. Cette explosion de fréquentation a fait naître des tensions, tant chez les patients que chez le personnel médical. Ces crispations ont donné lieu à des mouvements de grève, et une vague de démission de praticiens hospitaliers. Au-delà de ces sujets d’actualité amenés à évoluer, travailler comme médecin urgentiste dans le public ou le privé doit se réfléchir en fonction de plusieurs axes.
Exercice médical hospitalier ou libéral : une responsabilité différente
Dans un hôpital public, le médecin est lié à l’établissement. Il se place sous l’autorité hiérarchique du directeur de l’hôpital. Les problèmes rencontrés dans l’exercice de ses fonctions sont imputables au service, et non au praticien seul.
Dans une clinique, la responsabilité du médecin est plus élevée. La cotisation à une assurance de type RCP (responsabilité civile professionnelle) est donc plus chère. Le montant à payer varie en fonction de la spécialité exercée, de l’ancienneté du praticien et des risques liés à la spécialité médicale.
Salaire d’un urgentiste à l’hôpital et en clinique
Un urgentiste hospitalier perçoit un salaire en fonction de son ancienneté et sa grille indiciaire. Un assistant-urgentiste commence sa carrière avec un salaire mensuel de 1865 euros. Il peut arriver à 6629 euros au 13° échelon sur 25 ans de carrière. Des primes relatives aux contraintes de travail telles que les astreintes et les gardes s’ajoutent au salaire de base.
Le revenu d’urgentiste libéral est plus élevé. Il gagne en moyenne 9958€ par mois. Il choisit de se positionner en secteur 1 (application du tarif opposable pour ce secteur) ou en secteur 2 (honoraires libres). Le médecin facture ses actes au patient. Puis il reverse une redevance à la clinique pour l’usage des lieux et matériels. Il faut aussi penser à déduire les charges et impôts (environ 60% des revenus).
Choix et changements de trajectoires des urgentistes : les passerelles public/privé
Beaucoup d’urgentistes commencent dans le secteur public. L’hôpital offre un cadre rassurant, qui brasse de nombreuses compétences. Les jeunes praticiens aiment croiser des collègues sur qui s’appuyer et poursuivent leur formation par l’expérience hospitalière. Mais la rentabilité de l’activité libérale et la souplesse d’un emploi du temps plus adapté à sa vie privée justifient souvent d’une désertion vers le libéral. Les convictions personnelles de la beauté du service public, ou des désillusions liées à l’activité privée peuvent ensuite faire revenir vers l’alma mater. Puisque les passerelles entre le secteur public et privé existent, vous aurez tout loisir de repenser vos choix.
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