En début de carrière ou après avoir passé plusieurs années dans un établissement de santé, un ophtalmologue peut décider d’ouvrir son propre cabinet et développer sa propre patientèle. Cependant, s’il est vrai que l’emploi d’ophtalmologue permet d’obtenir des activités suffisantes pour subsister, certains paramètres sont à prendre en considération. Zoom sur les éléments à apprécier avant de se lancer dans une carrière d’ophtalmologue libéral et les principaux risques à éviter.

Analyser l’offre de l’emplacement géographique souhaité et la zone de chalandise

Avant d’ouvrir son cabinet d’ophtalmologue, il est indispensable d’identifier un emplacement géographique, une structure qui puisse suffire pour y exercer ses activités. Est-ce que l’établissement se trouve dans une zone à forte concentration de population ? Y a-t-il eu des activités similaires et est-ce que l’ancien ophtalmologue est parvenu à rentabiliser son affaire ? Existe-t-il des ophtalmologues dans le secteur et sont-ils surchargés ou, au contraire, n’ont-ils pas assez de patients pour se développer ?

Outre ces aspects propres à la problématique d’un médecin libéral, d’autres questions sont à se poser pour maintenir une cadence de travail qui soit compatible avec ses aspirations : quid de la partie secrétariat, gestion et planification des rendez-vous ? Doit-on investir dans du personnel pour cette activité ou est-il préférable de s’installer dans un établissement de type Maison Pluridisciplinaire de Santé (MPS) afin de mutualiser ces coûts avec d’autres médecins libéraux ?

Ouvrir son propre cabinet requiert des compétences en gestion et en organisation, les compétences d’ophtalmologue seules ne suffiront pas pour assurer le succès de cette opération.

Les facilités d’accès et la mutualisation des offres de santé

Outre les moyens logistiques à mettre en œuvre, l’emplacement du cabinet d’ophtalmologie est également un critère crucial pour s’assurer une patientèle et maintenir ses activités à flot. Si le cabinet se retrouve dans un village isolé, loin des transports, loin des activités médicales ou commerçantes, une partie des patients en quête de réponse sur l’état de santé de leurs yeux ne pourra pas y accéder, ou difficilement.

Il existe pour les zones rurales des MPS capables de mutualiser les offres de soin avec possibilité de navette ou de transport pour les personnes les plus âgées ou les plus jeunes, sans capacité de conduire. Lorsque l’on souhaite ouvrir pour la première fois son cabinet d’ophtalmologie, rejoindre ce type de structure est indiscutablement un avantage dans la mesure où l’ophtalmologue bénéficie des moyens logistiques mutualisés, et des conseils de ses pairs.

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