Quel est le salaire des praticiens hospitaliers ?
La rémunération des médecins à l’hôpital est un sujet complexe au premier abord. C’est cependant un sujet clé à comprendre pour quiconque envisage de faire carrière en tant que praticien hospitalier. La première chose à savoir est que les praticiens hospitaliers sont des agents publics. Leur rémunération est donc encadrée et régie par plusieurs règles de calcul qui dépendent du mode d’exercice (Temps plein / Temps partiel), du statut légal dans l’hôpital (Titulaire ou contractuel) et de leur échelon d’appartenance. Elle se compose d’un salaire fixe (ou émolument) ainsi que de primes et indemnités. Il est aussi intéressant d’avoir en tête qu’il est possible pour un praticien hospitalier de conduire son activité de façon libérale au sein de son établissement. Les médecins optant pour cette option auront une rémunération légèrement plus faible dans le cadre de l’activité hospitalière, mais seront rémunérés par leur activité libérale. Zoom sur les critères de rémunération, les salaires et les primes associés.
Quels sont les critères de rémunération du praticien hospitalier ?
Le statut du contrat de travail
Le premier critère dépend de l’origine ou de la voie d’entrée du praticien. Le milieu hospitalier fonctionne de la même façon que les autres fonctions publiques. Il existe ainsi deux catégories de médecins exerçant cette fonction.
Les contractuels, dont le contrat de travail en tant que praticien hospitalier ne peut excéder trois ans. Ils sont recrutés par les hôpitaux pour répondre à un besoin spécifique (connaissance hautement spécialisée par exemple) ou ponctuel (hausse occasionnelle de l’activité par exemple). Pour être éligible, un médecin doit remplir toutes les obligations légales inhérentes à l’exercice de sa fonction et de sa spécialité. Un contractuel est recruté par la fonction publique pour une durée de trois ans lors desquels il peut exercer dans un ou plusieurs hôpitaux et se présenter à chaque session du concours dans l’optique de devenir praticien hospitalier permanent.
Les praticiens titulaires, dont le contrat de travail est à durée indéterminée. Ils sont recrutés par l’hôpital pour répondre à un besoin pérenne. Pour être éligible, un médecin doit avoir réussi l’examen concours national de praticien des établissements publics de santé. Le plus couramment nommé après une période d’assistanat ou de contractuel, le médecin hospitalier entre généralement à l’échelon 4 – correspondant à une reprise d’ancienneté.
L’échelon du médecin
Le système d’échelon du service public est un système d’indice reflétant l’ancienneté et l’expérience de l’agent public. Dans le cas d’un médecin titulaire, il est très important de connaître son échelon et le temps nécessaire, selon sa fonction, pour passer au prochain échelon. Les rémunérations des médecins hospitaliers sont en effet indicées et définies sur la base des échelons. Pour les contractuels, les rémunérations par échelon sont un indicateur uniquement qui permet de donner un ordre de grandeur réaliste de rémunération selon l’expérience du médecin et le besoin de l’hôpital. Le salaire d’un contractuel est cependant défini à la signature du contrat. Il existe 13 échelons sur la grille indiciaire des praticiens hospitaliers, ce qui fait de ce métier une filiale à fort potentiel d’évolution salariale et dont les échelons sont relativement rapides à franchir (avec une moyenne de deux ans par échelon).
Les modalités d’exercice : opter pour le cumul d’une activité libérale ?
La fonction permet également d’exercer son emploi en cumul avec une activité de façon libérale dans l’établissement employeur. Selon des modalités à définir avec l’hôpital, un médecin hospitalier peut effectivement exercer (dans la limite de 20 % du temps de son contrat de travail) sa spécialité à son compte en recevant ses propres clients dans son cabinet. Les médecins accordant une partie de leur temps à leurs fonctions libérales sont donc naturellement moins rémunérés par leur contrat de travail, mais perçoivent des revenus de leur activité libérale. Charge à chaque médecin de trouver le bon équilibre.
Les modalités d’exercice : temps plein ou temps partiel
Par défaut, l’exercice de la pratique hospitalière s’effectue à temps plein. Il est cependant possible d’avoir une activité réduite et d’exercer sur un temps partiel (5 à 9 demi-journées par semaine). Cette modalité peut être à la demande du médecin (retour du congé maternité par exemple) ou dès la création du poste par l’hôpital (besoins en soins ne nécessitant pas un temps plein). Le salaire d’un temps partiel est alors ajusté au prorata de sa présence, après prise en compte des autres critères.
Le salaire d’un médecin hospitalier
Sur la base des différents critères présentés, les salaires (ou émoluments) du praticien hospitalier sont définis par décret. Il en est de même pour un emploi de neurologue en France. Ceux-ci sont donc amenés à potentiellement évoluer et il est de ce fait recommandé de se tenir régulièrement informé des dernières évolutions. Le site Légifrance est la source d’origine gouvernementale la plus fiable en matière des décrets et de leur mise à jour. Le salaire actuel d’entrée (échelon 1) est de 4 106 euros brut mensuels. La plupart des praticiens entrent ceci dit à l’échelon 4, qui correspond à quatre ans d’expérience, avec une rémunération mensuelle de 4 385 euros brut. L’augmentation salariale est ensuite graduelle. Un praticien à 10 années d’expérience (échelon 7) prétendra ainsi à 5 248 euros brut mensuels. Un praticien à 16 années d’expérience (échelon 10) prétendra lui à 6 029 euros brut mensuels. Le salaire maximum atteignable étant l’échelon 13, avec un brut mensuel de 7 456 euros.
Les primes d’un médecin hospitalier
Un praticien hospitalier est éligible à trois primes dans le cadre de son emploi. Ces indemnités également sont fixées par décret et amenées à évoluer. La prime d’indemnité pour activité exercée sur plusieurs établissements, dans le cas mentionné ci-dessus où l’exercice s’effectue dans plusieurs hôpitaux. Celle-ci peut s’élever à 418,35 euros mensuels bruts. La prime d’indemnité d’engagement de service public exclusif, qui est versée à tout médecin hospitalier s’engageant à ne pas pratiquer d’activité libérale en supplément. Et enfin, l’indemnité d’activité sectorielle et de liaison qui peut s’élever à 418,35 euros mensuels brut. Cette prime est versée aux praticiens n’ayant pas souhaité percevoir la part complémentaire variable.
De nombreux éléments entrent en jeu dans le calcul du salaire d’un praticien hospitalier. Vous avez à présent les clés pour les comprendre et estimer le salaire de cette activité. L’avantage, c’est que le système reste flexible pour permettre à chacun de choisir sa façon de voir la pratique.
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