Métier de la santé et temps partiel : est-ce compatible ?

par | Juin 6, 2019

Travailler à temps partiel est devenu une option pour de nombreux travailleurs qui souhaitent disposer de plus de temps libre. C’est particulièrement vrai pour les parents, qui souhaitent passer plus de temps avec leurs enfants et réduire le coût des frais de garde. Mais cette formule est-elle compatible avec les métiers de la santé ? Ces derniers impliquent des contraintes spécifiques, qui cohabitent difficilement avec un temps partiel.

Métier de la santé et temps partiel, quelles sont les modalités ?

En principe, un employé de la fonction publique est en droit de travailler à temps partiel. Pour les salariés du privé, cela dépend des conventions collectives et accords de branche. Les libéraux sont bien entendu libres d’organiser leur temps de travail comme ils le souhaitent. Pour ceux qui ont un contrat de travail, le passage au temps partiel est soumis à l’accord de la hiérarchie. Dans la fonction publique hospitalière, il peut être accordé de droit lors de la naissance d’un enfant, et ce, jusqu’à son troisième anniversaire. C’est également le cas lorsque la personne doit se consacrer à un proche malade ou atteint d’un handicap. Il peut être de 50 à 80 % du temps de travail en vigueur dans l’établissement. Cet accord reste toutefois provisoire et doit faire l’objet d’une nouvelle demande au-delà d’une durée de trois ans. Le temps partiel peut être organisé sur la semaine, le mois ou l’année.

Métier de la santé et temps partiel, est-ce une bonne idée ?

La mise en place d’un temps partiel ne doit pas se faire au détriment de l’organisation personnelle et de celle de l’établissement de santé. Or, les deux ne sont pas toujours compatibles. L’établissement doit déjà jongler avec les plannings, pour assurer une présence permanente des différents intervenants. De ce fait, le temps partiel représente souvent une contrainte complémentaire. Du côté du salarié, s’il peut bénéficier d’un jour fixe par semaine ou de plages horaires déterminées, cela va faciliter l’organisation de son temps libre. Dans le cas contraire, si ses horaires varient, il ne pourra pas mettre en place une activité régulière et cela peut diminuer l’avantage à disposer de son temps. Attention également aux implications financières. Travailler à temps partiel représente une perte de revenus non négligeable. Si elle ne peut pas être compensée par la possibilité de libérer quelques heures de garde d’enfant, cela minore fortement l’intérêt. Le salarié doit également être conscient que le temps partiel constitue souvent un frein à la carrière : on imagine difficilement un cadre de santé qui ne soit pas pleinement disponible.
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