Le jeune médecin reçoit pendant sa formation des échos des grandes problématiques auxquelles il sera confronté pendant sa carrière. Le temps de travail est une des contraintes du métier. Indispensable, le médecin doit savoir où porter son action, car il ne peut à lui seul guérir tous les malades, pas plus qu’il ne peut marcher sur l’eau.

Les médecins (trop) sollicités ! Des missions pourtant indispensables

En tant que médecin, il existe plusieurs tableaux auxquels ils peuvent s’affilier pour faire des gardes. Celles-ci sont immédiatement suivies d’un temps de récupération obligatoire. Dans l’ensemble, on peut effectuer jusqu’à 16 gardes par mois, sachant que 12 heures de garde sont facturées 150 € net environ. Les médecins se détournent légèrement des gardes. Ces activités sont pourtant indispensables, et les institutions cherchent à les intégrer dans la pratique. Basée sur le volontariat, la permanence des soins permet de traiter des cas sans délai.

Attirer à tout prix ? Les mairies font usage de la séduction

Les communes pratiquent aujourd’hui des formules d’emploi visant à attirer les médecins. Et cela marche : salaires fixes, horaires moins chargés, les médecins retrouvent (un peu) l’intérêt de pratiquer dans ces zones qui autrement, seraient des déserts médicaux. Il reste que cette formule coûte cher aux collectivités : à force de vouloir leur plaire, les communes font des frais importants, qui retombent sur le contribuable. Le praticien ne doit pas oublier ses missions : garantir à tous un accès aux soins. Dans ce contexte, si le concept de volontariat est sanctuarisé, le médecin ne doit pas hésiter à effectuer les gardes pour permettre à tous d’accéder au système de santé.

Réglementation et émoluments, le choix d’une médecine utile

La nouvelle réforme des hôpitaux accorde une place plus grande aux emplois de médecins sous contrat. Cela permet de ne plus faire appel aux intérimaires, dont les émoluments ont fait couler beaucoup d’encre. Le médecin salarié coûte cher, mais sa présence correspond à un besoin social. Si les autorités n’ont pas voulu « pénaliser » la popularité des gardes en les rendant obligatoires, il reste que cette mission est l’un des défis que doivent affronter chaque jour les médecins. La permanence des soins est à ce prix.

Dans l’ensemble, la profession connaît en ce moment des changements profonds, en particulier depuis les attaques portées contre le secteur médical (mélange des contrats publics et privés, médecins « mercenaires »). Les gardes sont un élément essentiel du système de soins. La permanence des soins permet une efficacité, et si elle coûte au praticien en termes de vie privée, elle n’en reste pas moins l’un des points forts de notre système de santé.

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