Supresión del numerus clausus, ¿ventajas e inconvenientes para los futuros profesionales sanitarios?

por | Ene 5, 2019

Le Numerus Clausus, le concours qui sanctionne la fin de Première Année Commune des Études de Santé (Paces), sera supprimé dès la rentrée 2020. Les futurs professionnels médicaux sont en première ligne. Quelles sont les conséquences de cette réforme de la PACES qui s’intègre au nouveau Plan Santé ?

Quels sont les avantages de la suppression du Numerus Clausus ?

Le concours très sélectif de la fin de la première année des études médicales est décrié depuis plusieurs années par les très nombreux candidats qui échouent. Il faut dire que seulement 8 000 places sont ouvertes pour environ 60 000 candidats en 2017. Depuis sa création, il y a environ 10 à 15 % de réussite. Les étudiants de la PACES relatent une forte pression et une concurrence rude. Près de 30 % seraient même touchés par la dépression. L’abolition du concours pourrait éviter que certains étudiants n’abandonnent leur vocation ou partent étudier à l’étranger… pour revenir en France passer les Épreuves Classantes Nationales. Un quart des médecins français sont en effet diplômés d’autres pays d’Europe, où les exigences et les réalités du métier ne sont pas les mêmes. La réforme devrait donc permettre à l’Ordre des Médecins de maîtriser la formation de ses étudiants. D’ici 10 à 15 ans, le nombre de professionnels devrait augmenter et permettre un accès à la profession à des profils plus variés. En effet, rejoindre les études de médecine deviendra possible après des cursus plus généralistes. Les avantages sont donc nombreux pour les futurs professionnels de santé, mais aussi pour les patients puisque le nombre de praticiens devrait sensiblement augmenter et gagner en diversité.

Quelles sont les limites de cette abolition du concours de la fin de PACES ?

Si cette réforme est une aubaine pour certains, de nombreux professionnels tirent la sonnette d’alarme. La suppression du concours nécessite une refonte de toutes les études de médecine. Les profils plus variés des futurs médecins ainsi qu’un accès après la première, deuxième ou troisième année post bac inquiète les opposants à la réforme. La quantité se fera-t-elle au détriment de la qualité ? La hausse du nombre d’étudiants nécessite la création de nouvelles places dans les universités. Pour certains internes, il est déjà difficile de trouver une place en stage dans les hôpitaux. Certains se demandent comment la situation évoluera dans les prochaines années et si les établissements privés seront prêts à ouvrir leurs portes. Si la première année d’études devrait être moins stressante, la concurrence pour faire son internat dans les meilleurs hôpitaux devrait être plus importante. La question budgétaire est également ouverte. Le gouvernement prévoit un investissement global de 3,4 milliards d’euros, mais les futurs étudiants ne savent pas ce qu’il adviendra de leur rémunération. Celle-ci, déjà nettement inférieure à celles de leurs homologues européens, est un sujet d’inquiétude courant des internes en médecine. Ce qu’il faut retenir de la fin du Numerus Clausus, c’est que le nombre de futurs professionnels de santé devrait augmenter d’ici une décennie. Les conditions d’accès aux études devraient permettre à des profils plus variés de postuler. Cependant, certains redoutent un abaissement significatif de la qualité de la formation ainsi que la précarisation des externes.
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