Comment exercer en tant que praticien attaché dans l’hôpital public ?

13 janvier 2020 | Annonces médicales

Dans le milieu médical, les voies professionnelles sont multiples. Pour un seul domaine de compétence, il existe divers emplois, offrant aux jeunes médecins la possibilité d’entrevoir leur métier sous plusieurs angles. Devenir praticien attaché (PA) est l’une de ces alternatives. Une direction professionnelle qui assure un début de carrière prometteur à court ou à long terme.

L’hôpital et la médecine de ville

De nombreuses raisons motivent les médecins à se tourner vers la fonction de praticien attaché. Premièrement, avec ce statut, il n’est pas nécessaire de passer le concours de praticien hospitalier (PH) pour s’impliquer activement à la vie hospitalière.

Bien qu’il soit placé sous l’autorité du chef de pôle ou d’un responsable de service, s’il est employé à mi-temps, il reste maître de son parcours en dehors de l’établissement. Une polyvalence favorable pour les patients qu’il peut suivre aussi bien dans son cabinet que dans la structure où il exerce. Le praticien assure ainsi la continuité des soins en collaboration avec l’hôpital où il est affecté. Il crée un lien durable entre le service public et la médecine de ville.

L’intérêt pour les établissements de santé est de proposer aux malades des services plus spécifiques, selon le domaine de connaissance du praticien. Ce dernier peut assumer une permanence pour les consultations externes, intervenir en soutien à son responsable de service, ou apporter son expertise à une problématique médicale. L’hôpital public a tout à gagner de coopérer avec un praticien attaché.

Un planning plus souple

Selon le contrat établi avec la commission médicale de la structure, le praticien attaché pourra accommoder son emploi du temps. Un pédiatre, par exemple, est parfaitement en droit d’entrecouper son activité libérale avec ses demi-journées d’obligation statuaire. Le contractuel, titulaire d’un diplôme reconnu par la législation médicale, a le choix de travailler à mi-temps ou à temps complet. Quel que soit l’accord, les conditions d’obligation d’exercice seront stipulées par le règlement intérieur et le tableau de service.

Ses obligations de service se présentent alors sous forme de demi-journées, variant de une à dix maximum hebdomadaire. Ce principe remplace celui des vacations antérieures au décret du 1er août 2003. La plupart des employés à temps partiel organisent leur semaine entre l’hôpital et leur cabinet. En revanche, ils sont autorisés à organiser leur planning auprès de plusieurs structures de santé. Cette souplesse d’emploi du temps est l’un des avantages majeurs de cette fonction.

À temps plein, le praticien attaché s’engage à effectuer la totalité de son activité professionnelle au sein de l’établissement public où il est affecté. Quelques règles sont à respecter par son employeur. Entre autres, sur ses dix demi-journées, le temps de travail ne doit pas excéder les quarante-huit heures par semaine. Et à savoir qu’un service de nuit compte pour deux demi-journées.

Les perspectives à court et à long terme

La durée des contrats des praticiens attachés est toujours temporaire. Pour commencer, ils sont engagés durant un an maximum, renouvelable dans la limite totale de vingt-quatre mois. Suite à cela, le contrat peut être reconduit pour une période de trois ans. À l’issu de cette convention triennale et en accord avec le directeur de l’établissement de santé, un CDI peut être alors proposé. Si l’instabilité des CDD peut inquiéter les candidats à ce type de poste, elle demeure une forme de liberté professionnelle et un tremplin bénéfique. L’expérience et l’ancienneté acquises alimentent le CV du médecin. C’est une bonne façon de faire ses preuves dans son domaine et, selon son envie, de postuler ailleurs s’il ne souhaite pas être renouvelé.

Rémunération et ancienneté

Certes, les PA débuteront au bas de l’échelle, au premier échelon avec le salaire qui en découle, c’est-à-dire 2537,22 euros brut. Toutefois, les praticiens attachés bénéficient d’un avancement pouvant atteindre le douzième échelon au fil des années d’exercice, soit l’équivalent de 4524,08 euros brut. Ils percevront des indemnités au titre des gardes et des astreintes, également du temps de travail additionnel.

Il est important de notifier que les praticiens peuvent être recrutés à l’échelon qu’ils auront obtenu dans un autre établissement. Grâce à cela, ils ne perdent pas l’ancienneté de leur avancement professionnel.

Une formation en continu

Les avancées thérapeutiques ne cessent jamais de se développer, il est essentiel pour un bon médecin d’évoluer en conséquence. Une présence en structure hospitalière donne l’occasion au praticien de poursuivre son apprentissage et d’étoffer ses connaissances. En effet, il participe au plan de développement professionnel continu relatif à sa profession. C’est l’opportunité, notamment pour les plus jeunes dans le métier, de se perfectionner et de rester à jour avec les découvertes médicales et les méthodes d’administration des soins. Il peut faire partie intégrante des acteurs du progrès clinique.

Son temps de travail effectué en hôpital public lui ouvre des droits à un nombre défini de jours congés de formation par an. Un bon moyen de rester à la page et d’accroitre le potentiel de ses compétences. À l’issue de son expérience, il peut se décider à se présenter au concours de praticien hospitalier selon son choix de carrière.

Le recrutement

Bon nombre de malades se plaignent de la difficulté pour consulter. L’explication vient par exemple du départ à la retraite d’un anesthésiste ou d’un pneumologue, de la diminution démographique des généralistes dans les petites villes et les campagnes, de la pénurie de spécialiste… Vu la conjoncture actuelle, les besoins de recruter et de collaborer ne sont pas près de faiblir. Ainsi, le directeur d’une structure peut rechercher de nouveaux statuaires afin de palier un surcroît occasionnel ou permanent d’activité. Dans certains secteurs en voie d’évolution et de nouveauté, l’appui d’un spécialiste relevant de plus hautes connaissances s’avère nécessaire.

Étant donné que les contrats des praticiens attachés sont à durée déterminée et que ces derniers ne bénéficient pas toujours de renouvellement successif au sein d’un même établissement, leur remplacement fait partie des offres d’emploi courantes.

Que cela soit pour des missions temporaires, pour occuper des fonctions vacantes, pour un renforcement d’effectif ou pour répondre à une demande de compétences particulières, les établissements publics auront toujours des postes à saisir, faisant de cette voie professionnelle un métier en plein essor.

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