Homéopathie : pourquoi les points de vue divergent entre professionnels et patients ?
Le débat de la prescription de l’homéopathie contre celle de l’allopathie est sans cesse renouvelé en France depuis de nombreuses années. Les praticiens et les patients s’interrogent sur les usages et l’efficacité de cette médecine alternative. Si les malades sont attirés par son principe et son faible coût, les tests et les essais cliniques se contredisent sur les preuves de son efficacité, créant alors une grande confusion. L’homéopathie est-elle efficace contre tous les maux ? Convient-elle à tous les patients ? Peut-elle complètement remplacer la médecine traditionnelle ? Aucune des réponses ne s’avère évidente tant les cas de figure et variantes sont légion. Alors, comment s’y retrouver ? Voici quelques pistes pour mieux comprendre pourquoi les points de vue divergent entre des professionnels de santé et des patients pris dans un débat touchant le médical mais aussi l’aspect financier du domaine de la santé.
Soigner les petits maux et les maladies graves
L’Académie de médecine et l’OMS condamnent depuis longtemps l’utilisation de l’homéopathie pour soigner des maladies mortelles comme le SIDA, le paludisme et le choléra ainsi que des virus tels que la tuberculose et la malaria. En effet, l’homéopathie ne saurait dans ces cas-là remplacer la médecine allopathique et un non-traitement conventionnel peut entraîner le décès du patient. Selon les études et les essais, l’homéopathie pourrait en revanche être efficace sur des maux bénins et constituer une alternative à la médecine allopathique. Elle conviendrait donc pour soigner certains maux mais pas tous. L’homéopathie constitue plutôt un complément sans prétention aux traitements conventionnels. De plus, cette médecine alternative se composant d’un traitement personnalisé, il est essentiel que la prescription vienne d’un professionnel spécialisé en homéopathie afin de garantir au patient l’efficacité de la prise de médicaments.
Médecine alternative et médecine traditionnelle allopathique
Les enjeux de santé préoccupent les praticiens qui mettent en gardent les patients contre l’absence d’effets probants de l’homéopathie. Il ne s’agit cependant pas d’une posture empirique, elle s’adresse aux maladies les plus graves pour lesquelles l’homéopathie ne peut rien. Alors que les traitements homéopathiques coûtent moins cher au patient et qu’ils répondent à une demande sociale particulièrement forte, l’industrie pharmaceutique la perçoit comme une concurrente importante. Aussi, les raisons de la divergence des points de vue entre les professionnels et les patients portent à la fois sur des questions de santé et de prise en charge de la maladie mais se situent également du côté du porte-monnaie des malades et des fabricants de médicaments.