Quali cliniche stanno reclutando chirurghi ginecologi nell'Île de France?
Il offres d’emploi de chirurgiens-gynécologues dans les 130 cliniques privées que compte l’Île-De-France sont très dynamiques et donc complexes à évaluer précisément. Néanmoins, plusieurs éléments d’analyse relatifs au métier de gynécologue-obstétricien doivent être soulignés pour effectuer une clarification sur les établissements qui recrutent le plus en région parisienne. C’est notamment le cas des évolutions assez profondes qu’a connu la pratique de cette profession ces vingt dernières années, mais également de la situation du médecin sur son marché du travail ou encore la démographie. Tentative de mise en lumière.
Un marché du travail en tension
La gynécologie est la spécialité de la médecine qui étudie, diagnostique et traite l’organisme de la femme et de son appareil génital d’un point de vue morphologique, psychologique et pathologique. L’obstétrique, qui lui est souvent associée, est la discipline qui a trait à la surveillance du déroulement de la grossesse et de l’accouchement. Dans ce cadre-ci, les gynécologues-obstétriciens disposent d’une intense formation en chirurgie afin de leur permettre d’effectuer des interventions chirurgicales pendant la phase d’accouchement, mais aussi lors de la prise en charge d’autres pathologies qui affectent l’appareil génital de la femme.
À la différence donc des gynécologues dits médicaux qui, comme leur nom l’indique, pratiquent un suivi médical qui touche aux organes sexuels féminins (prévention des cancers, autres pathologies, dépistage et traitement des MST, conseils en contraception, traitement de la ménopause, conseils en PMA…), les gynécologues-obstétriciens prennent en charge les accouchements et actes chirurgicaux.
La gynécologie est donc un secteur essentiel dont la bonne tenue relève de réelles questions de santé publique, à la fois pour les femmes et les enfants à naître, mais qui relève aussi plus largement d’une question de l’accès des femmes aux soins et donc d’égalité des sexes.
Mais la profession s’est tout d’abord profondément fragmentée entre les deux corps de la gynécologie – médicale et obstétricienne – en raison de la suppression de la formation universitaire de gynécologue médical entre 1987 et 2003. Cette décision a créé un vrai trou d’air dans la profession de gynécologue, notamment son corps médical, qui manque aujourd’hui énormément de praticiens. Ainsi l’Ordre des médecins relevait en 2018 que Paris disposait de 28,6 gynécologues pour 100 000 habitants, tandis qu’à Neuilly-sur-Seine (ville la mieux dotée de France) ce chiffre s’élevait à 67,4 pour 100 000.
En tout état de cause, les cliniques privées se tournent aujourd’hui en priorité vers le recrutement de gynécologues chirurgiens à temps partiel qui exercent en parallèle en libéral dans leur propre cabinet.
Un facteur sociologique central
Assez logiquement, la demande de personnel en gynécologie chirurgical n’est pas uniforme en raison du taux de natalité qui est assez inégal entre les différents départements d’Île-De-France. Ainsi, selon les statistiques de l’INSEE en 2021, tandis que ce taux atteignait un plus bas régional à 12,1 % à Paris, il s’établissait à un plus haut de 15,5 % en Seine–Saint-Denis. Suivent ensuite le Val-d’Oise (15,1 %), l’Essonne (14,0 %), le Val-de-Marne (13,4 %), les Hauts-de-Seine (13,0 %), la Seine-et-Marne (12,7 %) et les Yvelines (12,6 %).
Mais cette répartition inégale du taux de natalité ne semble pas nécessairement être le facteur principal de la présence ou de l’absence de gynécologues chirurgiens en cliniques. Ainsi, à la faveur d’un phénomène de désertification médicale très prononcé en Seine–Saint-Denis, le département ne compte que 17 gynécologues-obstétriciens. Ce chiffre est même encore plus bas en Essonne où on ne dénombre que 11 praticiens.
Cette différence entre le taux de natalité et la présence de praticiens contraint tout de même les établissements au recrutement. Ainsi, plusieurs cliniques de Seine–Saint-Denis sont actuellement en recherche d’obstétriciens comme la clinique Vauban à Livry-Gargan (deux temps pleins), la clinique de l’Estrée à Stains (deux temps pleins), la clinique de la Porte de Paris à Saint-Denis ou l’hôpital privé des Lilas ou le Centre Médical Polyvalent de Montreuil. C’est également le cas dans des établissements situés dans d’autres départements comme le CMP d’Évry (91), l’EMC de Boissy-Saint-Léger (94). C’est également le cas dans l’Essonne.
Des conditions économiques déterminantes
Il métier de gynécologue-obstétrique reste une très belle carrière malgré une demande d’implication et d’efforts conséquents. Comptez un total de 11 années d’études, dont 5 de spécialisation (DES en gynécologie obstétrique), et une pratique qui réclame souvent d’assurer une présence en service d’urgence lors des gardes et horaires décalés. La résistance au stress et une bonne condition physique sont donc des prérequis essentiels.
Au niveau des salaires, les situations sont très variables en fonction de la situation et de l’expérience du gynécologue-obstétricien. Le salaire débutant d’un gynécologue hospitalier est d’environ 3000 € brut par mois et jusqu’à 7000 € en libéral. Ce salaire peut monter jusqu’à 14 000 € brut par mois en hôpital, pour une moyenne établie entre 7500 € et 7800 € brut par mois.
Assez logiquement, les taux de natalité ne sont donc pas l’unique facteur de recrutement pour les cliniques et le contexte économique du lieu d’affectation joue un rôle essentiel dans le recrutement des praticiens, comme en témoigne le nombre important de praticiens dans les Hauts-de-Seine : 32 sur le département, soit presque deux fois plus qu’en Seine–Saint-Denis pour une population légèrement moins nombreuse.
Cette différence s’explique par le fait que, pour les accouchements, les cliniques se trouvent en situation de concurrence avec les établissements privés conventionnés et les établissements publics dont les prestations sont remboursées à 100 % sans reste à charge. En toute logique, les cliniques privées s’établissent et recrutent à proximité des zones où les populations sont les plus aisées ; les moins aisées ayant logiquement tendance à se diriger vers un établissement public ou conventionné. Ainsi, en dépit d’un taux de natalité assez faible, les établissements basés dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine recrutent activement en ce moment. À titre informatif, en juin 2019, la Mutualité Française Île-De-France ne recensait que 69 établissements privés conventionnés dans la région.
Une profession de chirurgien gynécologue en profond bouleversement
Il métier de gynécologue-obstétricien a subi de rapides changements significatifs ces deux dernières décennies. Avec le développement de l’imagerie de haute précision, du big data et de l’intelligence artificielle dans le domaine médical, les chirurgiens sont de plus en plus secondés par des machines pour l’analyse des interventions chirurgicales à réaliser.
Outre les questions bioéthiques que posent ces changements technologiques, c’est la manière même d’exercer le métier qui commence à être modifiée. Et cela possède une incidence directe sur les recrutements.
En effet les diagnostics effectués par des machines sont beaucoup plus rapides, précis et, une fois le matériel acheté par l’établissement hospitalier, ne coûtent presque rien. Un des éléments d’analyse pour les futurs emplois de gynécologues chirurgiens par les cliniques sera donc le niveau d’équipement technologique de ces cliniques : les cliniques les plus modernes devraient être amenées à moins embaucher. Paradoxalement, cette situation pourrait entraîner un rééquilibrage à la faveur des établissements moins riches comme ceux de la Seine–Saint-Denis qui pourraient être amenés à davantage recruter les futurs praticiens qui ne le seront plus dans les établissements les mieux dotés.
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