Pour pouvoir exercer son métier, le médecin doit choisir son statut : establecerse en la práctica privada ou obtenir un emploi salarié au sein d’une structure publique ou privée. Ce choix a de nombreuses conséquences qui affectent sa façon d’exercer, son mode de rémunération ainsi que son niveau de revenus. Voici les points importants à considérer pour une establecerse en la práctica privada.

Le médecin libéral est un gestionnaire d’entreprise

A médecin installé en libéral est son propre patron. En faisant la médecine libérale, il peut choisir d’exercer seul ou de collaborer avec d’autres médecins, en s’installant dans un cabinet mutualisé par exemple. En fonction de son choix, le médico privado devra déterminer son statut juridique : SELURL, SELASU, SELARL, SCP, etc.  Il est alors libre de s’organiser comme il l’entend, il décide de ses horaires, de ses congés, etc. Alors qu’un médecin salarié appartient à une structure et devra suivre le mode de fonctionnement de celle-ci.
En tant que chef d’entreprise, le médecin libéral aura également plus de responsabilités qui sortent du domaine médical : il devra assurer la gestion administrative de son cabinet : la comptabilité, les assurances, le renouvellement du matériel et le secrétariat feront partie des tâches qui lui incombent. Il pourra effectuer certaines de ces tâches lui-même, mais il pourra également sous-traiter certaines missions, telles que la comptabilité, ou embaucher du personnel. Cela viendra donc impacter les revenus de la structure.

La rémunération du médecin libéral

L’une des différences principales entre le médecin libéral et le salarié est le mode de rémunération : il est payé à l’acte tandis que le médecin salarié est payé mensuellement par son employeur, sans tenir compte du nombre d’actes.
Le médecin libéral devra d’abord choisir son secteur d’installation : Secteur 1 où il applique les tarifs conventionnels de la Sécurité sociale sans dépassement d’honoraires, secteur 2 où il facture un montant dont la sécurité sociale ne rembourse qu’une partie, secteur 3 où il facture des honoraires libres et non remboursés.
Étant payé à l’acte, la rémunération du profesional peut varier chaque mois, ce qui ne garantit pas, a priori, une stabilité financière. Lorsqu’il est absent, pour maladie ou congés, il ne perçoit aucune recette. Cependant, puisqu’il peut travailler un nombre d’heures important et qu’il fixe ses honoraires, ses revenus sont plus élevés que ceux d’un médecin salarié.
Comme tout gérant d’entreprise, il devra souscrire lui-même une mutuelle, une prévoyance et une retraite complémentaire. Il pourra également épargner une partie de son chiffre d’affaires afin de pouvoir financer ses périodes sans revenus, telles que les congés. 

Un médecin libéral a de nombreuses libertés pour s’organiser et travailler à sa manière, mais il aura également plus de responsabilités. Il a tendance à travailler plus pour gagner plus. Cependant, ce choix n’est pas définitif : un médecin peut tout à fait changer de statut ou de mode d’exercice au cours de sa carrière.

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