Alors que l’épidémie de la COVID-19 persiste en dépit des mesures sanitaires, les phénomènes de déserts médicaux s’aggravent dans le territoire français. Identifier les raisons pour lesquelles les établissements hospitaliers ne parviennent pas à reclutar est indispensable pour garantir une offre médicale de qualité à toute la population. Quelles sont-elles ?

La première de ces raisons est le plafonnement de la remuneración pour les médecins exerçants dans les hôpitaux. Lors de la teneur du Ségur de la santé, le syndicat a souligné que la rémunération des médecins et des infirmiers français était l’une des plus faibles des pays de l’OCDE.

La médecine, un métier de plus en plus difficile

Les difficultés de recrutement s’accentuent dans les zones déjà atteintes de pénuries de personnel. Le manque de cabinets privés ou de centre de santé draine dans certains territoires les patients vers les hospitales et les services d’urgences. Ce qui occasionne un rythme de travail de plus de 200 patients par médecin à traiter en 24 heures. Un emploi du temps intense qui décourage même les plus endurants et accélère alors le turn-over dans les servicios hospitalarios.

Ce surcroît de travail et l’astreinte occasionnée détériore l’équilibre entre la vie personnelle et les activités professionnelles, une problématique particulièrement pour les plus jóvenes médicos, fraîchement diplômés et désireux de fonder un foyer. Il est nécessaire de prendre en compte les aspirations des conjoints et plus largement des familles accompagnant le personnel hospitalier. Ce qui veut dire proposer des services et des structures capables de les accueillir si besoin est.

Une inégalité structurelle

Les inégalités territoriales en matière d’affectation apparaissent tôt lors de la formation universitaire. Les étudiants préfèrent en effet les Centres Hospitaliers Universitaires ou les cabinets spécialisés au moment de devenir internes et délaissent alors les hôpitaux publics. Ce qui n’est pas de bon augure parce que les médecins ont tendance à poursuivre leur carrière dans les lieux qui les ont vus se former. Le manque d’informations sur la gestion des carrières favorise la décision pour certains de devenir intérimaires ou d’exercer en libéral.

En hospitales pâtissent enfin de la dégradation des conditions de travail, entre la diminution des ressources financières, l’obsolescence du matériel médical et la recrudescence d’actes violents de la part de certains patients. Les équipes sont alors livrées à elles-mêmes pour répondre à un afflux considérable de nouveaux patients avec moins de places et de matériel disponibles.

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