Emploi psychiatre : faut-il travailler en unité fermée ou ouverte ?

15 décembre 2021 | Psychiatre

Occuper un emploi de psychiatre n’est pas chose facile. Cela demande des qualités humaines indéniables. Sociabilité, forte implication, écoute en sont un échantillon. Il est aussi nécessaire d’être équilibré émotionnellement pour pouvoir accueillir les troubles mentaux des malades. Le but de cette profession étant que le patient retrouve une stabilité psychique ou mentale et qu’il apprenne à vivre avec sa pathologie. En choisissant une carrière en établissement hospitalier, deux choix sont possibles : travailler en unité fermée ou en unité ouverte.

La psychiatrie en unité fermée

Comme son nom l’indique, les patients hospitalisés en unité fermée ne sont pas libres de leurs mouvements. Sauf autorisation officielle, l’accès à l’extérieur est interdit. Un emploi du temps doit être aussi rigoureusement respecté. Et pour cause, une grande majorité d’entre eux n’a pas choisi d’y séjourner. Ils doivent faire face soit à une hospitalisation à la demande d’un tiers (HDT), soit à une hospitalisation d’office (HO). Pour le personnel soignant, ce paramètre est d’une grande importance. Faire face à une personne n’étant pas là de son plein gré et ayant une pathologie lourde demande une grande motivation, beaucoup de détermination et de faire preuve de patience.

La psychiatrie en unité ouverte

Travailler en unité ouverte est bien différent. La raison principale étant que les patients sont là à leur demande ou sont d’accord pour être hospitalisés. On nomme cela, une hospitalisation libre (HL). Les pathologies présentes sont moins lourdes qu’en unité fermée. Dépression, désintoxications en sont des exemples. Les patients sont libres d’aller et venir dans l’établissement du moment qu’ils sont présents pour les soins. Pour le psychiatre, cela change beaucoup les choses. Les personnes y séjournant ont conscience de leur problème et ont la volonté de se sentir mieux. Une véritable relation de confiance entre le professionnel et le soigné peut s’instaurer.

Le travail en unité fermée est donc différent de celui en unité ouverte. Les pathologies ne sont pas les mêmes, les raisons de l’hospitalisation non plus. Mais l’objectif final reste inchangé : que le patient se sente mieux et prêts, dès sa sortie, à affronter son quotidien. Pour cela, le psychiatre à la lourde mission d’écouter le patient, d’interpréter ses comportements et de soigner à l’aide de prescription médicamenteuse et thérapeutique. Il n’est pas seul à mettre en œuvre cette prise en charge. Il est accompagné et soutenu par une équipe pluridisciplinaire (infirmiers, aide-soignants, médecins généralistes…). C’est seulement avec ce travail de collaboration que le processus de soin est complet.

Comment choisir entre unité fermée ou ouverte ?

Les possibilités de recrutement de médecin psychiatre vont dépendre de ce que vous souhaitez réellement faire.

En unité fermée, vous contacterez des patients qui pour la majorité ne souhaitent pas être là. Ils seront donc plus difficiles et peuvent même parfois s’avérer dangereux pour vous ou pour eux-mêmes. On observe en moyenne 90 % des patients internés ici en HL et 10 % en HDT. Cela peut aussi concerner les patients atteints d’un Alzheimer sévère. Bref, pour simplifier, il s’agit de cas lourds qui demandent un travail de tous les instants. Ces personnes sont « sorties » du monde quotidien et le psychiatre devra le prendre en compte, car lorsqu’il va démarrer sa journée, il va lui aussi quitter la vie normale. Une offre de poste de psychiatre en unité fermée devra donc être occupée par une personne qui supporte sans problème les climats anxiogènes.

Un emploi psychiatre en unité fermée impose naturellement la prise en charge des patients (avec évaluation, diagnostic, mise en place ou changement du traitement…), la mise en œuvre du projet médical de l’unité concernée, la participation à la vie du service (réunions institutionnelles, de synthèse, cliniques…). Selon l’hôpital, des tours de garde sont imposés (en moyenne deux par mois, mais cela peut être plus). Il faudra aussi sans doute participer à l’enseignement délivré aux internes et aussi prendre contact avec la famille plus souvent qu’en unité ouverte, le malade souffrant d’une pathologie lourde (article L110-4).

Les postes en unité fermée sont généralement dédiés aux psychiatres ayant déjà une certaine expérience dans le domaine. Les conditions étant parfois très difficiles (rappelons que le patient n’est pas là de son plein gré). Si vous ne vous sentez pas la force d’affronter ces conditions particulières, vous pouvez alors travailler dans une unité ouverte.

Les unités ouvertes, pour qui ?

Ces unités concernent les services de psychiatrie adulte ou enfant (et adolescent) et d’addictologie. Nous l’avons déjà indiqué, mais ici, vous serez face à des personnes qui peuvent sortir. Il n’y a donc pas cet effet « enfermement » qui peut s’avérer redoutable sur les esprits. Toutefois, tout n’est pas aussi simple que cela. En effet, si vous devez vous occuper de patients en addictologie par exemple, ceux-ci pouvant sortir, ont la possibilité de succomber à leurs penchants. Vous pouvez donc faire face à des personnes ayant repris de la drogue et particulièrement violentes. La prise en charge du patient doit donc s’appuyer sur ce que peut faire le patient lorsqu’il n’est pas surveillé. Ce qui n’est pas le cas en unité fermée. Il faut aussi particulièrement travailler sur le moment présent. Puisque le patient peut sortir, il est impératif de trouver des solutions pour le soulager immédiatement. Il faut donc être spécifiquement réactif.

Il faudra aussi mettre en place (ou tout au moins, participer à la mise en place) des activités complémentaires adaptées à chaque cas (sorties thérapeutiques, atelier cuisine, art thérapie, sport…).

Il y a donc une plus grande liberté d’action. Cet emploi en psychiatrie en unité ouverte est plus proche d’un emploi de médecin classique qui vient le matin et repart le soir sans tours de garde.

Comment trouver un emploi ?

Il n’y a pas que les unités ouvertes et fermées, il y a aussi des unités semi-fermées qui réunissent des patients HL, HO ou HDT. C’est un compromis qui permet d’avoir une vision d’ensemble de toutes les spécificités de l’emploi de psychiatre. Vous pouvez ainsi prendre en charge des pathologies très lourdes avec des patients qui ne peuvent pas sortir ou des pathologies plus légères avec des patients pouvant passer leur journée à l’extérieur.

Cela peut donc être un excellent choix si vous désirez vous occuper de tous types de patients.

Dans tous les cas, trouver une offre de poste de psychiatre adaptée sera plus simple si vous faites appel à un cabinet de recrutement spécialisé. Cela vous fera gagner du temps puisque vous n’aurez pas à envoyer des candidatures libres ou répondre à une offre d’emploi de médecin psychiatre en même temps que des dizaines de professionnels. Que vous cherchiez un emploi de psychiatre en Bretagne ou un poste de psychiatre en Île-de-France, vous avez accès aux offres actualisées. Il est aussi possible de trouver des offres à l’étranger comme un poste de psychiatre en Suisse.

Le cabinet de recrutement de médecin est aussi un atout intéressant si vous proposez une offre d’emploi de psychiatre pour votre établissement (qu’il s’agisse d’un hôpital public ou d’une clinique privée). Vous pouvez ainsi gagner de nombreux mois pour trouver le professionnel qui correspond parfaitement à vos besoins. Le recrutement de médecin psychiatre est simplifié. Nous vous assistons pour créer une fiche de poste efficace et trions les candidatures pour ne vous proposer que les meilleures.

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